À première vue, la bourse peut faire peur car elle est souvent assimilée à des cracks boursiers, des crises ou encore l’image d’un investissement nécessitant beaucoup de temps. En réalité, investir en bourse est une opportunité pour faire fructifier son capital, mais cela nécessite une bonne compréhension des mécanismes financiers et une stratégie d’investissement bien définie. Ce guide vous explique les bases de la bourse, comment acheter une action, les avantages et les risques, les différents types d’investissements, ainsi que les étapes clés pour débuter en bourse en toute sérénité.

La bourse est vue comme un lieu où s’échangent des actions et des obligations. Pour commencer à investir, il est essentiel de comprendre ces deux titres pour appréhender les marchés financiers. En ce qui concerne l’obligation, il s’agit d’une dette que va contracter un état ou une entreprise offrant des remboursements et intérêts réguliers. Les actions représentent elles une part dans une entreprise, avec des valeurs fluctuantes basées sur la santé financière et la perception des investisseurs.

Qu'est-ce que la Bourse ?

La bourse est un marché financier où s’échangent des actions, des obligations, des fonds d’investissement et d’autres produits financiers. Elle permet aux entreprises de lever des fonds en émettant des titres, et aux investisseurs d’acheter des actions ou de vendre ces titres pour réaliser des plus-values ou percevoir des dividendes. Cette rencontre entre offre et demande donne donc lieu à des cours (prix d’une action à un moment précis qui découle de la confrontation entre des ordres d’achat et des ordres de vente).

À quoi sert la Bourse ?

La bourse joue un rôle essentiel dans l’économie en rapprochant les agents qui ont des besoins de financement (l’offre) et ceux qui ont des capacités de financement (la demande) sur les marchés.

Confrontation entre l'offre et la demande

L’offre émane des entreprises ou des États qui ont des besoins de financement. Ils émettent des titres financiers (actions, obligations) qui sont achetés par les investisseurs.

La demande provient des personnes ou institutions qui souhaitent investir (particuliers, entreprises, investisseurs institutionnels comme les banques, assurances, fonds, etc.).

Le prix des titres dépend de l’équilibre entre l’offre et la demande sur les marchés boursiers :

  • Si l’offre est supérieure à la demande, le prix diminue.
  • Si la demande est supérieure à l’offre, le prix augmente.
  • Le prix d’équilibre (noté P*) est atteint lorsque la quantité offerte égale la quantité demandée.

Pourquoi investir en bourse ?

La Bourse, un levier de croissance 

Beaucoup se posent la question « faut-il investir en bourse ? », la réponse est oui. Contrairement aux placements traditionnels comme le livret A ou les comptes épargne, dont les rendements peinent souvent à suivre l’inflation, la bourse a historiquement offert des performances supérieures. Sur plusieurs décennies, les marchés actions ont affiché une croissance moyenne annuelle 5% à 9% après ajustement inflationniste post-2023. Cette performance s’explique par la capacité des entreprises à innover, à se développer et à s’adapter aux cycles économiques, y compris pendant les périodes de correction ou de récession.

L’un des principaux avantages de la bourse réside dans l’effet des intérêts composés, souvent qualifié de « huitième merveille du monde » par les investisseurs. En réinvestissant vos gains, même modestes, vous bénéficiez d’une croissance exponentielle de votre portefeuille. Par exemple, un capital de 10 000 € placé à 7 % par an devient près de 76 000 € après 30 ans, sans nécessiter d’apports supplémentaires. Cette mécanique fait de la bourse un outil performant pour quiconque souhaite construire un patrimoine solide sans effort constant, à condition de rester dans une perspective long terme.

Se protéger contre l'inflation monétaire

L’inflation peut impacter et réduire progressivement le pouvoir d’achat de votre épargne. Les produits bancaires classiques, avec des taux proches de zéro, ne suffisent généralement pas à compenser cette perte de valeur. En revanche, investir en actions permet de préserver, voire d’augmenter, votre richesse réelle. Les entreprises cotées ajustent leurs prix et leurs revenus en fonction de l’inflation, ce qui en fait une protection naturelle contre la hausse des coûts de la vie.

De plus, la bourse offre une liquidité immédiate : contrairement à l’immobilier, où vendre un bien peut prendre des mois, vous pouvez acheter des titres ou convertir vos actions en cash en quelques clics. Cette flexibilité est précieuse en cas de besoin urgent de liquidités ou pour réajuster votre stratégie d’investissement. En 2025, avec une inflation stabilisée autour de 2,5% en zone euro, les actions restent une protection efficace contre l’érosion monétaire, notamment via les secteurs technologiques et des commodités.

Des revenus passifs et une fiscalité avantageuse

Au-delà de la simple plus-value, certaines actions à dividendes distribuent une partie des bénéfices de l’entreprise versée régulièrement aux actionnaires. Ces revenus à haut rendement peuvent servir à compléter vos revenus actuels ou être réinvestis pour accélérer la croissance de votre portefeuille boursier. Des sociétés comme TotalEnergies ou LVMH versent ainsi des dividendes attractifs depuis des années.

En France, des enveloppes fiscales comme le PEA (Plan d’Épargne en Actions) ou l’assurance vie permettent d’investir en bourse tout en bénéficiant d’une imposition réduite. Après cinq ans, les gains réalisés dans un PEA sont exonérés d’impôt sur le revenu (hors prélèvements sociaux), ce qui en fait un outil idéal pour les projets à long terme.

Les avantages de l'investissement boursier à long terme

L'avantage à long terme, la stratégie la plus fiable

L’investissement en bourse à long terme représente l’une des stratégies les plus fiables pour bâtir un patrimoine durable. Contrairement aux approches spéculatives à court terme, cette méthode permet de tirer profit de la croissance économique tout en réduisant les risques. Voici pourquoi cette stratégie d’investissement mérite votre attention et vos convictions.

1. La puissance des intérêts composés : Votre meilleur allié

Le véritable atout de l’investissement à long terme réside dans l’effet magique des intérêts composés. Ce mécanisme financier permet à vos gains de générer à leur tour des rendements, créant ainsi une croissance exponentielle de votre capital. Prenons un exemple concret : un investissement de 10 000€ avec un rendement annuel moyen de 7% devient près de 76 000€ après 30 ans, sans aucun apport supplémentaire. Cette « boule de neige » financière est particulièrement efficace lorsqu’on commence à investir tôt et qu’on laisse le temps travailler pour soi.

2. Une réponse intelligente à la volatilité des Marchés

Les fluctuations des marchés inquiètent souvent les investisseurs novices. Pourtant, l’histoire démontre que sur des périodes prolongées (10, 20 ou 30 ans), les marchés affichent une tendance haussière constante. En adoptant une vision long terme, vous bénéficiez de plusieurs avantages :

  • Vous évitez le piège des réactions émotionnelles aux baisses temporaires
  • Vous lissez naturellement les variations du marché
  • Vous réduisez considérablement le risque de perte en vendant au pire moment

3. Optimisation Fiscale 

De nombreux pays, dont la France, encouragent l’investissement à long terme par des dispositifs fiscaux avantageux. Le Plan d’Épargne en Actions (PEA) français conserve ses avantages en 2025 : après 5 ans de détention, vos plus-values bénéficient toujours d’une exonération d’impôt sur le revenu (hors prélèvements sociaux à 17,2%). Nouveauté 2025 : Le plafond du PEA jeune passe à 25 000€ pour les 18-25 ans, contre 20 000€ auparavant.

4. Sérénité et Efficacité 

Contrairement au trading actif qui demande une surveillance constante et génère des frais importants, l’investissement long terme offre :

  • Des frais de courtage réduits (moins d’achats/ventes)
  • Des frais de gestion minimisés
  • Un temps considérablement libéré
  • Une performance souvent supérieure à celle des traders actifs (selon de nombreuses études)

Cette approche est particulièrement adaptée aux investisseurs particuliers qui ne souhaitent pas consacrer tout leur temps à la gestion de leur portefeuille.

5. Les Dividendes : 

Certaines entreprises partagent régulièrement leurs bénéfices avec leurs actionnaires sous forme de dividendes. Ces versements périodiques constituent un revenu passif intéressant, qui peut :

  • Servir de complément de revenu
  • Être réinvesti pour accélérer la croissance du capital
  • Offrir une certaine stabilité pendant les périodes de baisse des cours

6. Résilience face aux cycles économiques

L’histoire économique nous enseigne que les marchés traversent inévitablement des cycles de croissance et de récession. Cependant, chaque crise a jusqu’à présent été suivie d’une reprise, puis de nouveaux sommets. En maintenant vos investissements sur le long terme, vous :

  • Bénéficiez systématiquement des reprises
  • Évitez de « paniquer » lors des corrections
  • Profitez de la capacité d’adaptation des entreprises cotées
  • Restez discipliné face aux émotions du marché

Glossaire des Termes Boursiers Essentiels

Pour bien investir en bourse, il est indispensable de maîtriser le vocabulaire financier. Voici un guide complet des termes clés à connaître, expliqués simplement.

A

Action – Titre de propriété représentant une partie du capital d’une entreprise. En achetant une action, vous devenez actionnaire et pouvez bénéficier de dividendes et de plus-values.

AMF (Autorité des Marchés Financiers) – Organisme français qui régule et surveille les marchés financiers pour protéger les investisseurs.

Analyse Technique – Méthode d’évaluation des actions basée sur l’étude des graphiques de prix et des indicateurs (tendances, volumes, etc.).

Analyse Fondamentale – Approche qui consiste à évaluer une entreprise via ses résultats financiers (chiffre d’affaires, dette, bénéfices, etc.).

B

Bear Market (Marché Baissier) – Période prolongée de baisse des cours en bourse (-20 % ou plus par rapport aux sommets).

Blue Chip – Action d’une grande entreprise stable et bien établie (ex : LVMH, TotalEnergies).

Bull Market (Marché Haussier) – Période de hausse soutenue des marchés financiers.

C

Capitalisation Boursière – Valeur totale d’une entreprise en bourse, calculée par : Nombre d’actions × Prix de l’action.

CAC 40 – Indice phare de la Bourse de Paris, composé des 40 plus grosses capitalisations françaises.

Coupon (Dividende) – Part des bénéfices d’une entreprise distribuée aux actionnaires.

D

Day Trading – Stratégie qui consiste à acheter et vendre des actions dans la même journée pour profiter des variations à très court terme.

DORA – Règlement européen sur la résilience numérique des acteurs financiers (obligatoire depuis 2024)

Diversification – Technique visant à répartir son portefeuille entre différents actifs (actions, obligations, secteurs) pour réduire les risques.

E

ETF (Exchange-Traded Fund) – Fonds indiciel coté en bourse qui réplique un indice (ex : CAC 40, S&P 500) avec des frais réduits.

Effet de Levier – Technique d’investissement utilisant l’emprunt pour amplifier les gains (et les pertes).

F

Flottant – Part des actions d’une entreprise réellement disponibles à l’achat/vente en bourse (hors actions détenues par les fondateurs ou l’État).

Frais de Courtage – Commission prélevée par le broker (plateforme de trading) à chaque transaction.

I

Indice Boursier – Panier d’actions représentant un marché ou un secteur (ex : CAC 40, Nasdaq, S&P 500).

IPO (Introduction en Bourse) – Première mise en vente des actions d’une entreprise sur le marché financier.

M

MiFID III – Nouvelle réglementation européenne renforçant la transparence des frais et la protection des investisseurs particuliers

P

PEA (Plan d’Épargne en Actions) – Enveloppe fiscale française permettant d’investir en actions avec une exonération d’impôts après 5 ans.

PER (Price Earnings Ratio) – Ratio utilisé pour évaluer si une action est chère ou bon marché (Prix de l’action / Bénéfice par action).

S

Spread – Écart entre le prix d’achat (ask) et le prix de vente (bid) d’une action.

Stop-Loss – Ordre automatique de vente pour limiter ses pertes si le cours baisse trop.

T

Tokenisation – Fractionnement d’actifs traditionnels (actions, immobilier) en jetons numériques échangeables sur blockchain

V

Volatilité – Mesure des variations de prix d’un actif. Une forte volatilité signifie des mouvements importants à la hausse comme à la baisse.

Volume d’Échanges – Nombre total d’actions échangées sur un titre pendant une séance.

Les marchés primaire et secondaire

La Bourse fonctionne grâce à deux marchés distincts :

Marché primaire

C’est le marché du neuf, où les titres sont émis pour la première fois. Les entreprises y lèvent des fonds via des introductions en Bourse (IPO), des augmentations de capital ou des émissions obligataires. Les investisseurs financent directement l’activité économique.

Exemple : Lors de son introduction en Bourse en 2012, Facebook a émis des actions sur le marché primaire, qui ont été achetées par des investisseurs.

Marché secondaire

C’est le marché d’occasion, où les titres déjà émis sont échangés entre investisseurs. L’émetteur (l’entreprise ou l’État) n’intervient plus. Ce marché assure la liquidité des titres, permettant aux investisseurs d’acheter ou de vendre facilement.

Comment obtenir des gains en bourse ? Peut-on gagner facilement ?

Le but en tant qu’investisseur est d’investir en espérant avoir un retour sur investissement, d’avoir des gains. En ayant une action donc un titre de propriété au sein d’une entreprise vous disposez également de dividendes (Les dividendes sont les sommes versées à titre de revenus par une entreprise à ses actionnaires) ce qui permet aux investisseurs de toucher une partie des bénéfices de l’entreprise qui ont été faits sur cette action. Le gain s’obtient donc en vendant plus chère une action que vous avez achetée, mais peut-on gagner régulièrement ? Cela dépend largement de votre stratégie d’investissement et de votre horizon temporel.

Comment acheter des actions ?

Pour acheter des actions, vous devez vous rapprocher de l’intermédiaire financier de votre choix (banque ou meilleur courtier en bourse) et solliciter l’ouverture d’un compte-titres, d’un plan d’épargne en action (PEA), d’un PEA PME (pea pme) ou encore d’une assurance-vie avec un contrat multi-support permettant d’héberger des unités de compte.

Si vous faites le choix de l’achat direct, vous devez ensuite passer un ordre de bourse à votre intermédiaire financier, c’est-à-dire une requête d’achat ou de vente pour une action spécifique selon le type d’ordre qui vous convient.

Si vous optez pour un placement collectif, votre interlocuteur privilégié reste votre intermédiaire financier, auprès duquel vous devez vous rapprocher afin d’acheter une ou plusieurs parts dans un fonds de placement ou d’une SICAV. Vous pouvez également vous orienter vers des ETF pour une diversification à moindre coût.

Choisir son compte et son courtier : Quel type de compte (PEA, compte-titres, assurance-vie) choisir ?

Le plan d'épargne en action (PEA) :

Le PEA est sûrement la meilleure enveloppe pour investir en bourse en tant qu’épargnant français néanmoins il existe certaines subtilités à connaître pour ne pas faire d’erreurs.

Pour détenir un PEA il est important de respecter 3 critères :

  • Être majeur
  • Être résident fiscal français
  • Un seul PEA/personnes et deux PEA/foyer

Il est également possible d’ouvrir un PEA jeune si vous avez entre 18-25 ans et que vous êtes toujours rattaché au foyer fiscal de vos parents.

Le plafond de versements du PEA s’élève à 150 000 euros néanmoins il peut détenir plus de 150 000 euros grâce aux intérêts générés par vos placements.

En ce qui concerne le PEA-jeunes, le plafond est de 20 000 euros.

L’un des avantages majeurs du PEA est son avantage fiscal au bout de 5 ans de détention. Cette échéance est cruciale car elle marque un tournant majeur dans le traitement fiscal de votre PEA. Au-delà des 5 ans, les gains générés par votre PEA sont totalement exonérés d’impôt sur le revenu.

Attention ! Si vous retirez avant les 5 années de votre PEA ce dernier sera automatiquement clôturé.

Il existe toutefois 3 conditions qui permettent d’éviter la fermeture de ce PEA malgré le retrait :

  • Création ou reprise d’entreprise
  • Licenciement, invalidité ou retraite anticipée
  • Retrait des titres de sociétés en liquidation

Il est également important de savoir que le PEA ne permet que d’investir dans des actions françaises ou européennes. Si vous souhaitez investir dans des actions américaines telles que Amazon, Tesla ou autres, il sera donc préférable de s’orienter vers un compte-titres ou d’utiliser des ETF européens répliquant ces marchés.

Point fiscalité :

Si vous décidez d’effectuer un retrait sur votre PEA avant les 5 années vous allez payer :

  • Impôt sur le revenu : 12,8%
  • Les prélèvements sociaux à 17,2%
  • Total d’imposition de 30%

Si vous décidez d’effectuer un retrait sur votre PEA après les 5 années vous allez payer :

  • Les prélèvements sociaux à 17,2%
  • Total d’imposition de 17,2%

L’imposition ne s’applique que sur la plus-value retirée, sur les gains que vous avez obtenus.

Le compte-titre ordinaire :

Le compte-titres est l’enveloppe la plus simple pour investir dans tous les instruments cotés en bourse sur les marchés financiers et dans tous types de valeurs mobilières, y compris les CFD pour les investisseurs avertis.

Pour ouvrir un Compte-titres ordinaire (CTO) il est nécessaire de respecter certaines conditions :

  • Être majeur
  • Être français/résident fiscal en France

Contrairement au PEA, le compte-titres ordinaire (CTO) n’offre pas d’avantages fiscaux spécifiques.

Cependant le compte-titres permet plusieurs types de placements avantageux :

  • Il n’y a aucune restriction géographique
  • Possibilité d’acheter des actions, obligations, ETF, produits dérivés, etc.
  • Il permet d’investir sur tous les marchés internationaux

Sur le Compte-titres ordinaire (CTO), l’impôt est dû au moment de la revente d’un titre

Imposition sur les moins-values : Possibilité de stocker la moins-value sur 10 ans

Imposition sur les plus-values :

  • PFU/ Flat tax = 30%
  • Flat tax sur les dividendes
  • Formulaire double sur les dividendes étrangers

Débuter en bourse avec un petit budget

Investir en bourse ne nécessite pas forcément un capital important. Avec l’émergence de courtiers proposant des frais de courtage réduits et la possibilité d’acheter des ETF à faible coût, il est désormais possible de commencer à investir en bourse même avec un petit budget. Si vous êtes débutant, privilégiez une approche d’investissement progressive, en diversifiant peu à peu vos actifs et en vous formant régulièrement. Retrouvez dans ce guide tous les conseils pour débuter en bourse efficacement, que vous soyez coproprietaire ou investisseur indépendant.

Que vous choisissiez un PEA ou un compte-titres, l’important est de définir vos objectifs, votre tolérance au risque et votre horizon d’investissement avant de vous lancer. Si vous souhaitez gagner en bourse sur le long terme, n’oubliez pas que la patience et la discipline sont souvent plus importantes que le timing du marché. Achetez une action lorsque vous comprenez l’entreprise et sa valeur, pas uniquement parce qu’elle est à la mode ou semble bourse bien positionnée à court terme.

Critères de sélection d'un courtier : frais, interface, outils

Dans un contexte économique marqué par l’inflation et la volatilité des marchés, choisir le bon courtier pour investir en bourse est une décision cruciale pour tout investisseur, particulier ou professionnel. Chez EPSILIUM, nous accompagnons nos clients dans l’optimisation de leur patrimoine financier, et la sélection d’une plateforme adaptée est l’un des piliers d’une stratégie d’investissement réussie. Voici les critères essentiels à prendre en compte, conformément aux réglementations en vigueur et aux dernières évolutions du marché.

Les frais : transparence et optimisation fiscale

Les frais peuvent significativement impacter la performance d’un portefeuille, surtout pour les petits et moyens investisseurs.

Depuis MiFID III, les courtiers doivent afficher un indice synthétique de coûts sur 3 ans pour chaque produit. Privilégiez les plateformes avec :

  • Frais de courtage < 0,2% par ordre (standard en 2025)
  • Interface compatible DORA (cybersécurité certifiée UE)
  • Outils d’analyse ESG intégrés
  • Nouveauté : Les frais de transfert de PEA sont plafonnés à 50€ depuis 2024.

👉 Conseil EPSILIUM : Privilégiez les courtiers affichant clairement leurs frais et évitez les plateformes avec des frais fixes élevés sur les petits ordres.

👉 Courtiers vs Conseillers : Un courtier n’est qu’un intermédiaire même si son action est encadrée, faire appel à un conseiller en gestion de patrimoine ou un conseiller en investissement financier (CIF) est souvent la voie la plus sûre et la plus avisée. Une stratégie d’investissement, quelle qu’en soit le support, n’a de sens que si elle est conforme à son profil et à ses objectifs. Seul un conseiller habilité sera en mesure de vous comprendre et de faire correspondre la solution ou le support d’investissement à vos besoins.

La qualité de l'interface : un facteur déterminant pour votre expérience utilisateur

L’ergonomie de la plateforme influence directement votre capacité à prendre des décisions efficaces et rapides :

  • Interface web : Elle doit être intuitive, fluide et permettre une visualisation claire de votre portefeuille et des performances.
  • Application mobile : Indispensable aujourd’hui pour suivre vos investissements et réagir rapidement aux mouvements de marché.
  • Stabilité technique : La plateforme doit être fiable, sans interruptions fréquentes, particulièrement lors des périodes de forte volatilité.
  • Facilité d’exécution des ordres : Le processus de placement d’ordres doit être simple, avec des confirmations claires pour éviter les erreurs.
  • Personnalisation : Possibilité d’adapter les tableaux de bord selon vos préférences et stratégies d’investissement.

De nombreux courtiers proposent désormais des versions de démonstration gratuites, profitez-en pour tester l’interface avant d’ouvrir un compte réel.

L'étendue de l'offre : diversifier pour optimiser votre stratégie

Un bon courtier doit vous donner accès à une large gamme de produits et marchés :

  • Marchés géographiques : France, Europe, Amérique du Nord, marchés émergents…
  • Types d’actifs : actions, obligations, ETF, OPCVM, produits dérivés, devises…
  • Produits spécifiques : PEA, PEA-PME, Assurance-vie, Plan d’Épargne Retraite…

La réglementation post-Brexit a modifié l’accès à certains produits britanniques. Vérifiez que votre courtier dispose bien des agréments nécessaires pour opérer dans l’UE.

Sécurité et réglementation : des garanties indispensables

Dans le contexte actuel, la sécurité de vos avoirs doit être une priorité absolue :

  • Agrément réglementaire : En France, vérifiez que le courtier est agréé par l’ACPR et/ou l’AMF.
  • Protection des dépôts : Confirmation de l’adhésion à un fonds de garantie des dépôts (jusqu’à 70 000€ en France).
  • Sécurisation des connexions : Authentification forte, chiffrement des données…
  • Ségrégation des avoirs clients : Vos fonds doivent être séparés des fonds propres du courtier.

Déterminer son profil d'investisseur (prudent, modéré, dynamique)

L’investisseur prudent se caractérise avant tout par sa faible tolérance aux fluctuations des marchés financiers. Il privilégie systématiquement la préservation de son capital plutôt que la recherche de performance élevée, ce qui correspond généralement à des personnes proches de la retraite ou disposant d’un horizon d’investissement relativement court. Sa sensibilité aux pertes, même temporaires, oriente naturellement ses choix vers des placements à volatilité réduite.

En termes d’allocation d’actifs, ce profil s’orientera majoritairement vers les produits de taux, qui représenteront généralement entre 70% et 80% de son portefeuille. Ces investissements incluent principalement des obligations d’État réputées sécurisées, des fonds en euros dans le cadre d’assurances-vie, ou encore divers livrets réglementés. La partie actions, limitée à 20-30% du portefeuille, privilégiera des véhicules d’investissement diversifiés comme les fonds communs ou les ETF répliquant des indices de grandes capitalisations. Dans cette catégorie, l’investisseur prudent recherchera particulièrement les entreprises versant des dividendes réguliers et présentant une volatilité historiquement faible.

Rendement attendu et risque

  • Rendement annuel moyen attendu : 2% à 4%
  • Risque de perte limité, fluctuations modérées

Le profil modéré : recherche d'équilibre

L’investisseur au profil modéré accepte une volatilité raisonnable dans l’optique d’améliorer ses rendements par rapport à des placements purement sécurisés. Il dispose généralement d’un horizon d’investissement intermédiaire, typiquement entre 5 et 10 ans, ce qui lui permet d’envisager une exposition plus importante aux marchés actions. Sa philosophie d’investissement repose sur un compromis judicieux entre sécurité et performance. Bien qu’il puisse ressentir de l’inconfort face aux fluctuations de marché, il supporte des baisses temporaires tant qu’elles demeurent dans des limites qu’il juge acceptables.

Son allocation d’actifs reflète cette recherche d’équilibre avec une répartition relativement équivalente entre actions et produits de taux, chacun représentant entre 40% et 60% du portefeuille. La partie actions bénéficie d’une diversification plus élaborée, tant sur le plan géographique que sectoriel, permettant de réduire le risque spécifique. La partie obligataire combine généralement des titres d’État et des obligations d’entreprises de bonne qualité. Ce profil d’investisseur peut également intégrer une proportion limitée d’actifs alternatifs, comme l’immobilier coté ou les matières premières, typiquement entre 5% et 10% de l’ensemble.

Rendement attendu et risque

  • Rendement annuel moyen attendu : 4% à 6%
  • Risque de fluctuations significatives à court terme, mais plus faible à moyen terme

Le profil dynamique : priorité à la croissance

L’investisseur dynamique se distingue par sa forte tolérance au risque et aux fluctuations parfois importantes des marchés financiers. Son horizon d’investissement se positionne résolument sur le long terme, généralement au-delà de 10 ans, ce qui lui permet d’absorber les cycles baissiers temporaires. Ce profil correspond souvent à des investisseurs jeunes, qui ont le temps devant eux pour récupérer d’éventuelles pertes, ou à des personnes disposant d’un patrimoine suffisamment important pour supporter des variations significatives sur une partie de leurs avoirs. Sa capacité à maintenir sa stratégie d’investissement, même en cas de fortes turbulences sur les marchés, constitue un atout majeur pour ce type de profil.

Son allocation d’actifs reflète cette orientation vers la recherche de croissance, avec une dominante actions représentant entre 70% et 90% du portefeuille. Cette allocation actions se caractérise par une forte diversification incluant des marchés plus volatils comme les pays émergents ou les petites capitalisations, réputés pour leur potentiel de croissance supérieur sur longue période. La part résiduelle, entre 10% et 20%, est généralement conservée en produits de taux ou en liquidités, moins pour leur rendement que pour leur capacité à saisir de nouvelles opportunités lors de corrections de marché. Ce profil peut également intégrer des actifs à fort potentiel mais présentant un risque élevé, comme les secteurs particulièrement innovants ou, dans une proportion limitée, les crypto-actifs.

Rendement attendu et risque

  • Rendement annuel moyen attendu : 6% à 10% ou plus
  • Risque de fluctuations importantes, avec des baisses potentiellement significatives à court et moyen terme

Les risques de l'investissement boursier

Investir en Bourse comporte également des risques. En effet l’investissement en bourse ne permet pas forcément d’obtenir des gains et il existe toujours un risque de perte.

 

On retrouve majoritairement deux types de risques :

  •  Les risques spécifiques qui sont donc liés spécifiquement à une entreprise, un secteur d’activité ou en fonction de l’actualité économique et politique.

On peut mesurer le risque d’un investissement selon le potentiel qu’ont ces différents secteurs de faire faillite.

  • les risques liés aux marchés avec des actions qui s’effondrent à l’image de 2020 et l’arrivée du coronavirus qui a eu un impact considérable sur la bourse.

Comment se prémunir de ces risques ?   

La diversification concernant le choix des actions sur lesquelles investir permet de diminuer les risques spécifiques auxquels un investisseur peut faire face.

Investir sur des secteurs d’activités différents, des zones géographiques variées est une option considérable pour éliminer au maximum les risques.

On retrouve également le temps comme autre option pour pallier les risques liés aux marchés. La bourse est un investissement à long terme, lorsqu’un marché boursier chute le temps permet à ce dernier de repartir à la hausse, on appelle ça un rebond.

👉 Nouveau risque 2025 : La fragmentation réglementaire entre l’UE, les USA et l’Asie crée des complexités pour les investisseurs transfrontaliers, notamment sur les cryptos-actifs et les ETF thématiques.

Définition de la volatilité sur les marchés financiers

La volatilité boursière représente l’intensité des variations de prix d’un actif financier (actions, ETF, obligations…) sur une période donnée. Ce concept clé du trading et de l’investissement permet d’évaluer le risque associé à un titre ou à un portefeuille d’investissement.

Pour les investisseurs, surtout ceux adoptant une stratégie long terme, comprendre la volatilité est essentiel pour :

  • Mieux gérer son exposition au risque de marché
  • Optimiser la diversification de son portefeuille boursier
  • Profiter des opportunités créées par les fluctuations des marchés

Les Différentes Mesures de la Volatilité

1. Volatilité Historique (Écart Type)

Cette mesure statistique calcule la dispersion des rendements passés par rapport à leur moyenne. Plus l’écart type est élevé, plus le titre est considéré comme risqué. Les investisseurs l’utilisent pour :

  • Évaluer la stabilité d’une action sur le long terme
  • Comparer différentes options d’investissement
  • Adapter leur stratégie d’investissement

2. Le Coefficient Bêta

Le bêta mesure la sensibilité d’un titre par rapport à son indice de référence :

  • Bêta > 1 : L’action est plus volatile que le marché (ex: valeurs technologiques)
  • Bêta = 1 : Volatilité identique au marché
  • Bêta < 1 : Moins volatile que le marché (ex: actions à dividendes)

3. L'Indice VIX ("Indice de la Peur")

Ce baromètre mondial mesure la volatilité implicite du S&P 500 :

  • Niveau < 20 : Marché calme
  • Niveau > 30 : Forte volatilité, souvent en période de crise
  • Outil précieux pour les traders et gérants de fonds

4. Volatilité Implicite (Modèles d'Options)

Calculée à partir des prix des options (modèle Black-Scholes), elle reflète les anticipations du marché :

  • Augmente avant les publications de résultats
  • Varie selon l’actualité économique et politique
  • Indicateur clé pour les stratégies sur produits dérivés

Gestion de la volatilité dans un portefeuille boursier

Pour les Investisseurs Long Terme

    • La volatilité à court terme importe peu
    • Les fluctuations créent des opportunités d’achat
    • L’important est la tendance fondamentale sur 5-10 ans

Techniques pour Limiter l’Impact

      1. Diversification : Répartition sur différents secteurs et zones géographiques
      2. DCA (Dollar Cost Averaging) : Investissement régulier pour lisser les prix
      3. Allocation d’actifs : Mélange actions/obligations selon son profil risque
      4. Focus qualité : Privilégier des entreprises solides avec peu de dette

Volatilité et choix d'Investissement

Les ETF indiciels (comme ceux répliquant le CAC40 ou S&P500) offrent généralement une volatilité moindre que les actions individuelles. Pour les investisseurs :

    • PEA : Permet d’investir sur des ETF avec avantage fiscal
    • Compte-titres : Donne accès à des ETF mondiaux plus diversifiés
    • Assurance-vie : Alternative pour limiter les frais de courtage

Investir en Bourse avec un Petit Budget (100€) : Stratégies Efficaces

Même avec seulement 100€, il est possible de commencer à investir en bourse et constituer progressivement un portefeuille diversifié. Voici comment optimiser chaque euro tout en limitant les risques.

1. Les Solutions Adaptées aux Petits Portefeuilles

a) Les ETF (Fonds Indiciels Cotés)
Solution idéale pour débuter :

  • Faible coût d’entrée : Certains ETF sont accessibles à partir de 10€
  • Diversification immédiate : Un seul ETF peut couvrir des centaines d’entreprises
  • Frais réduits : Généralement moins de 0,5% par an
    Exemple : L’ETF CW8 (MSCI World) permet d’investir sur les 1 600 plus grandes entreprises mondiales.

b) Les Fractions d’Actions
Proposées par des néobanques comme Trade Republic ou Boursorama :

  • Achat de parts d’actions chères (ex: 1/10e d’une action LVMH)
  • Permet de répliquer un portefeuille premium avec peu de capital

c) Les Programmes d’Investissement Automatisé

  • Versements programmés à partir de 10€/mois
  • Certains PEA proposent des portefeuilles modèles adaptés

2. Exemple de Répartition pour 100€

Actif Montant Avantage
ETF Monde (ex: EWLD) 50€ Exposition mondiale
ETF Émergents (ex: AEEM) 20€ Croissance potentielle
Action Blue Chip (ex: TotalEnergies) 20€ Dividende régulier
Liquidités 10€ Réserve pour opportunités

3. Optimisation des Frais

Avec un petit budget, chaque euro compte :

  • Choisir un courtier sans frais : Bourse Direct, Fortuneo…
  • Éviter les ordres trop petits : Frais proportionnellement trop élevés en dessous de 50€
  • Privilégier les versements programmés : Beaucoup offrent des frais réduits

4. Erreurs à éviter absolument

  1. Tout miser sur une seule action → Risque de tout perdre
  2. Chercher des rendements trop rapides → Éviter les penny stocks
  3. Négliger l’épargne de précaution → Garder 3-6 mois de dépenses avant d’investir

5. Progression avec un petit Budget

La clé : régularité et patience

  • Ajouter 50-100€ par mois
  • Réinvestir les dividendes
  • Rééquilibrer tous les 6 mois

Exemple concret :
Investir 100€/mois à 7% annuel pendant 10 ans = environ 17 000€ (dont 5 000€ d’intérêts composés)

Comment fonctionne le micro-investissement ?

L’épargne et l’investissement ne sont plus réservés à ceux qui disposent de capitaux importants. Le micro-investissement a émergé comme une solution innovante permettant à chacun de constituer progressivement un portefeuille financier, même avec de très modestes sommes. Cette approche démocratise l’accès aux marchés en s’appuyant sur des technologies modernes et des modèles économiques adaptés aux petits budgets.

Le principe fondamental du micro-investissement repose sur la capacité à placer de très petites sommes, parfois à partir de seulement un euro.

1. Les principes de base

Le micro-investissement repose sur trois piliers :

  • Montants minimaux réduits : investir à partir de 1€ ou 5€

  • Automatisation : versements programmés ou liés à vos dépenses

  • Fractionnement : achat de parts d’actions/ETF au lieu de titres entiers

Exemple : Chaque fois que vous payez 3,70€ votre café, l’application arrondit à 4€ et investit les 0,30€ restants.

Avantages du micro-investissement

1. Accessibilité financière

  • Plus besoin de 500€ ou 1000€ pour commencer

  • Possible même avec des revenus modestes

  • Permet d’apprendre avec de « vrais » petits montants

Cas pratique : En investissant simplement les arrondis de ses dépenses (environ 40€/mois), un utilisateur peut accumuler 500€ en un an sans effort.

2. Discipline D'investissement

  • Habitude d’épargne régulière

  • Moins sensible aux émotions du marché

  • Effet « petits ruisseaux » sur le long terme

3. Diversification facilitée

  • Accès à des ETF mondiaux avec peu de capital

  • Répartition automatique sur plusieurs actifs

  • Exposition à des marchés habituellement inaccessibles

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