Créés par la loi de finances de 1997, les FCPI (Fonds Communs de Placements dans l’Innovation) sont une catégorie particulière de FCPR (Fonds Communs de Placement à Risques), au même titre que les FIP (fonds d’investissement de proximité) par exemple.
Qu'est-ce qu'un FCPI ?
Le fonds commun de placement dans l’innovation (FCPI) est un organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM) de droit français agréé par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Il a vocation à financer la croissance et le développement de PME européennes dites « entreprises innovantes ».
En échange, il donne droit sous conditions à des réductions d’impôt sur le revenu, ce qui en fait un moyen de défiscalisation intéressant.
Comment fonctionne les FCPI ?
Tout comme les fonds d’investissement de proximité (FIP), le FCPI est un fonds commun de placement à risque (FCPR) : le gestionnaire du fonds a pour objectif d’investir l’encours collecté dans des sociétés non cotées, généralement des petites ou moyennes entreprises (PME).
En contrepartie, et sous réserve de conserver ses parts pendant au moins 5 ans à compter de leur souscription, les dividendes et plus-values de cession de parts de FC sont exonérés d’impôt sur le revenu.
Le FCPI doit contenir a minima 70% de titres de sociétés non-cotées dont le siège social e situe en Union Européenne et comptant plus de 2 000 salariés et soumises à l’impôt sur les sociétés. Elles doivent également présenter un caractère « innovant », déterminé soit par le fait qu’au moins 10% des charges annuelles sont consacrées à la recherche et développement, soit être reconnue comme telle par BPIFrance, qui peut juger du caractère innovant de l’entreprise.
Pourquoi souscrire à un FCPI ?
Participer au financement des PME françaises innovantes
Investir dans des FCPI permet de donner un sens à son investissement parce que l’on sait qu’il s’agit d’œuvrer directement pour le développement de l’économie locale et des petites entreprises.
Une réduction d’impôt forte et très rapide
Contrairement à d’autres dispositifs, la réduction d’impôt est très rapide : si vous investissez avant le 31 décembre, l’Etat vous accorde une réduction d’impôt dès l’année suivante, peu importe que vous ayez investi en début ou fin d’année.
Les avantages fiscaux sont également intéressants, pour contrebalancer avec le risque de perte en capital.
Quel taux de réduction d'impôt pour la souscription d'un FCPI ?
La réduction d’impôt sur le revenu peut aller jusqu’à 25% du montant investi en contrepartie du respect de la durée de détention minimale des parts de FCPI.
Pour un couple marié ou pacsé soumis à imposition commune, cela peut représenter jusqu’à 6 000 euros de réduction d’impôt sur le revenu.
Diversification de votre portefeuille
Le principe qui règne au sein des FCPI est la diversification des risques. De fait, les fonds vont alors investir dans des entreprises différentes, et évoluant dans des secteurs différents, afin de diluer au maximum le risque.
Le risque est alors réparti sur plusieurs secteurs économiques distincts et vous permet d’optimiser les performances de votre investissement.
Un investissement accessible
Les minimums de souscription des FCPI sont accessibles, et vous pouvez donc y investir à partir de 500 euros.
Cependant, on remarque qu’en 2020, le montant moyen de la souscription s’était élevé à 6 130 euros.
Exonération de l’impôt sur la fortune immobilière
Les plus-values réalisées par le FCPI peuvent être exonérées d’impôt sur la fortune immobilière, et soumises uniquement aux prélèvements sociaux.
Quels sont les risques et inconvénients ?
Le risque de perte en capital
Par essence, l’avenir des PME est incertain, y compris celles dans lesquelles vont investir les FCPI. Leur développement est incertain, et le risque majeur est alors de perdre tout ou une partie de votre capital.
L'indisponibilité des fonds
En plus des 5 ans durant lesquels vous devrez conserver les parts de FCPI, vous devrez en réalité attendre plus longtemps. En effet, la durée de vie du fond est bien souvent supérieure et peut aller au delà de 10 ans. Ce n’est qu’à ce moment là que le gestionnaire liquide le fonds, permettant seulement alors de récupérer tout ou partie du capital investi.